Ces dernières années le nombre de création d’entreprise a explosé et l’entreprenariat se porte plutôt bien. Mais derrière ce succès se cache une situation économique bien souvent délicate pour ces entrepreneurs. Les banques qui depuis des années se placent en tant que piliers dans l’aide à la création d’entreprise semblent pratiquer une certaine asymétrie du rationnement des crédits. Elles sont nombreuses à dire non face à des projets présentant un risque mettant ainsi un frein à leur financement. Pour passer le cap, nombre d’entrepreneurs se trouvent dans l’obligation de contourner la case banque, ce qui n’est pas forcément pour rassurer ces futurs chefs d’entreprises. Cependant l’instauration de l’auto-entreprenariat ainsi que l’ubberisation de économie a poussé les Fintech à trouver de nouvelles solutions pour soutenir ces nouveaux professionnels. L’appui des entrepreneurs aurait-il changé de camp?
Études supérieures, immobilier, consommation… Les banques sont des acteurs importants dans la gestion de nos projets en tout genre. Dans cette optique, elles se placent également comme contributeurs actifs à l’écosystème entrepreneurial. Une bonne relation entre la banque et ces entreprises est donc vectrice de la bonne santé économique essentielle d’une nation. Mais cette relation prolifique n’est cependant pas innée. Être partenaire des projets de développement d’une entreprise pour une banque n’est pas sans risque pour cette dernière et les établissements bancaires demandent généralement en contrepartie une véritable exigence vis-à-vis du dossier de leur client. Lorsque les banques disposent d’un dossier face à eux peu complet ou qui leur semble risqué, ces dernières optent généralement pour un taux d’intérêt élevé de manière à se protéger en cas de faille une fois l’entreprise mise en route. On pourrait reprocher à certaines banques de privilégier ce type de projet plus risqué pour pratiquer ces taux plus « juteux » mais ces dernières augmentent en même temps le taux d’éventuel non remboursement. Bien évidemment, l’octroiement d’un crédit se base en grande partie sur l’analyse de l’état des finances d’une entreprise.
Il est important de souligner qu’un banquier n’est pas un spécialiste du crédit contrairement à un courtier. Cette confusion est largement répandue puisqu’il est vrai que nous nous tournons naturellement vers notre conseiller bancaire pour trouver une aide dans nos projets d’investissement. Mais la mission de ce dernier est principalement de s’occuper des comptes de son client et faire de l’épargne. Cela fait générer de l’argent à la banque puisqu’elle touche une certaine commission sur ces services. N’oublions pas que derrière son statut de conseiller bancaire, le banquier est surtout conseiller en vente des produits que sa banque propose. C’est la raison également pour laquelle vous pouvez vous voir refuser un prêt d’entreprise dans une banque et ce dernier sera accepté dans une autre puisque chaque établissement bancaire à ses propres offres sur le sujet.
Se financer sans les banques est possible
Malgré à ces fastidieuses démarches, obtenir un prêt de la banque n’aboutit pas toujours. Il existe des moyens pour contourner ce « non » et recourir à une aide financière sans passer par un organisme bancaire. La collecte de fonds est par exemple en vogue et depuis quelques années les cagnottes en ligne se multiplient pour financer des projets ayant petit à petit remplacer la collecte d’argent auprès de l’entourage. Le crowfunding est le partenaire idéal des projets les plus créatifs. Mais n’oublions pas que des aides publiques pour la création, le développement de toutes les phases de la vie de l’entreprise existent aussi. Ces aides sont protéiformes. Elles peuvent être présentées sous un aspect de subvention, de crédit d’impôt ou encore de préfinancement et ont des sources variables comme l’État.
Mais la liste est encore longue. D’autre solutions moins connues sont aussi envisageables. Les entreprises peuvent par exemple s’aider entre elles car qui de mieux qu’une entreprise déjà existante pour connaître les besoins en trésorerie d’une future entreprise? Dans la même lignée et si votre entreprise à de forts atouts elle peut susciter l’intérêt des business angels ou investisseurs providentiels. Un terme assez pompeux qui désigne des personnes souhaitant investir une partie de leur patrimoine financier dans ces sociétés prometteuses. Derrières ces investisseurs se cachent le plus généralement d’anciens entrepreneurs ou cadres supérieurs. Leur expertise est d’autant plus utile pour ces jeunes entreprises en pleine croissances avides de conseils mais aussi de bons contacts.
On remarque cependant que la plupart de ces solutions relèvent encore une fois de la solidité du projet et sa manière de convaincre les foules mais laisse aussi place à un certain hasard.
Fintech, un nouveau soutient pour les entrepreneurs ?
En matière de banque les mentalités changent. On veut de l’immédiateté, se déplacer en agence s’apparente de plus en plus à une contrainte. Le numérique prend donc sa place avec assurance dans le secteur de la finance. Les banques en ligne et les néo-banques deviennent de bonnes alternatives aux agences qui connaissent une prolongation de la crise de 2008 avec une baisse considérable du nombre d’agences bancaires. Mais si le web et ses banques ultra-rapide peuvent se féliciter de leur simplification dans notre gestion financière elles n’ont cependant pas à se vanter en matière de conseil.
Pour faciliter le quotidien des entrepreneurs et autres freelances, les petits génies de la Fintech ont décidé de créer des solutions adaptées à ces nouveaux sur le marché. Exemple en Allemagne, des start-ups comme Finiata ou Billie accompagnent un grand nombre d’indépendants dans la gestion de leurs problématiques financières. Autre exemple, en France Younited Credit propose des crédits à la consommation pour aider au lancement des micro-entreprises. À ces aides financières viennent s’ajouter des compléments novateurs pour aider des nouvelles entreprises à se renforcer et à viser une pérennité. Plateformes de mise en contact entre entreprises et clients pour se constituer un solide réseau, assurances en ligne… L’offre est variée et la demande en constante croissance. La Fintech s’impose de plus en plus comme un précieux allié pour les entrepreneurs mettant les banques traditionnelles dans une position d’obsolescence.