Le saviez-vous ? Les banques internationales utilisent l’argent que nous déposons sur nos comptes en banque pour investir dans des secteurs particulièrement polluants comme les énergies fossiles et notamment : les mines de charbon. Conséquence du financement de ce secteur, certains surnomment cela comme « l’argent sale des banques ». En effet, les énergies fossiles sont la cause la plus importante du réchauffement climatique et ont un impact particulièrement négatif sur l’environnement. Ce sont en effet pas moins de 80 % des émissions de gaz à effet de serre dont les énergies fossiles sont responsables, et ce sont les banques qui financent ce secteur… avec l’épargne des particuliers et des entreprises.
Les investissements des banques dans les énergies fossiles doivent cesser
Ce n’est pas nouveau dans le secteur de la bancarisation, les grandes banques internationales ont tendance à investir dans les énergies fossiles, comme les mines de charbon, particulièrement polluantes pour la planète. Cette attitude va à l’encontre des engagements internationaux de lutte contre le changement climatique. Près d’une trentaine de méga-banques monopolisent les ¾ du secteur de la bancarisation et ce sont ces mêmes grands groupes qui financent massivement les énergies fossiles.
Les méga-banques ne sont pas au vert
Alors que partout dans le monde de la finance et de la bancarisation, les banques prônent leur engagement dans la lutte contre le changement climatique et que l’expression « développement durable » est dans tous les slogans et que le vert est à la mode, les pratiques des méga-banques ne sont pas ce qu’elles annoncent.
Ces allégations ont récemment été répertoriées et analysées dans le 10ème rapport annuel publié par IEN : « Banking on climate change 2019 ». Il s’agit d’une véritable dissection du financement des industries fossiles par les grandes banques mondiales.
Ce rapport démontre notamment que les accords de Paris signé en 2015, concernant la lutte contre le changement climatique et visant à contenir le réchauffement planétaire, n’est pas respecté par la plupart des méga-banques, qui ont, depuis, investi près de 1 700 milliards d’euros dans différents secteurs d’énergie fossile. Cela comprend notamment :
- les mines de charbon ;
- l’extraction du gaz et du pétrole en Arctique ;
- les forages offshores ;
- l’extraction du gaz de schiste, etc.
Ce même rapport explique que l’argent injecté par les méga-banques dans ces secteurs permet à près d’une centaine d’entreprises de disposer du financement nécessaire pour un développement de masse. Si ce sont eux qui influent plus directement sur la pollution émise, ce que nous devons reprocher à ces méga-banques, c’est de leur fournir les moyens de le faire.
Le classement des banques investissant le plus dans les énergies fossiles
Indirectement responsables, les particuliers et les entreprises financent donc, à leur insu, le bon fonctionnement et le développement des industries de mines de charbon, ne sachant pas forcément que les méga-banques utilisent cet argent pour investir dans les énergies fossiles.
Dans le rapport « Banking on climate change 2019 », un classement des banques investissant le plus dans les énergies fossiles a été dressé. Au podium, trois banques américaines :
- Wells Fargo ;
- Citi ;
- et JP Morgan Chase.
L’importance de l’investissement des banques américaines peut notamment se comprendre par le désengagement du président américain Donald Trump, en 2017, des accords de Paris signés en 2015 concernant la lutte contre le changement climatique et visant à contenir le réchauffement planétaire.
Selon le rapport « Banking on climate change de 2049 », des banques d’autres pays sont aussi largement concernées par ces investissements allant à l’encontre des intérêts internationaux. C’est notamment le cas :
- des banques japonaises ;
- des banques canadiennes ;
- des banques chinoises, etc.
Si les accords de Paris signés en 2015 concernant la lutte contre le changement climatique et visant à contenir le réchauffement planétaire ont été signés en France, cela n’empêche pas les grandes banques françaises de se retrouver dans le classement également. La Société Générale est notamment l’un des principaux financeurs mondiaux de terminaux méthaniers permettant la liquéfaction du gaz naturel, une industrie responsable :
- d’expropriations massives au Mozambique ;
- et de fortes émissions de CO2.
BNP Paribas, le Crédit Agricole et Natixis sont également concernées par les investissements dans les énergies fossiles. En Allemagne, on peut notamment citer la Deutsche Bank, etc.
Se désengager des banques investissant dans les mines de charbon
Connaître les mauvaises habitudes prises par les méga-banques un peu partout dans le monde est une raison de plus pour se tourner vers de nouveaux modèles de bancarisation. En effet, si les banques investissent autant dans l’industrie des énergies fossiles, cela signifie également qu’elles investissent très peu et trop peu dans le secteur des énergies renouvelables.
Incohérence ou hypocrisie, il est important de s’intéresser à la stratégie climat de sa banque avant de la choisir. Changer son mode de bancarisation et se désengager de ces banques pour privilégier des entreprises bancaires ayant à cœur de lutter contre le réchauffement climatique est une bonne solution pour mieux gérer son épargne. Pas facile pourtant de miser sur la transparence des banques.
Se tourner vers les néo-banques
Si les banques traditionnelles investissent dans les mines de charbon et autres énergies fossiles, elles ne sont plus, aujourd’hui, les seules solutions de bancarisation, pour les particuliers, comme pour les entreprises. Changer de banque est donc une possibilité à envisager.
Les néo-banques, contrairement aux banques en ligne et aux banques mobiles, ne sont pas des filiales de ces méga-banques et se financent autrement. Le développement de ces néo-banques par des start-ups pleines d’idées nouvelles sonnent-elles la fin de ses banques traditionnelles qui investissent dans les mines de charbon ?
Les néo-banques : des banques éthiques ?
Quelle banque choisir pour ne pas soutenir, via son épargne, ce soutien financier aveugle ayant un impact social et environnemental négatif ? Les néo-banques envahissent le marché de la bancarisation depuis plusieurs années avec des technologies innovantes et la proposition de services utiles pour les particuliers et pour les entreprises.
La clé du succès pour les néo-banques consiste à proposer aux particuliers et aux entreprises ce que les banques traditionnelles ne font pas. Si elles séduisent d’abord par leurs coûts faibles ou inexistants et leur utilisation 100 % en ligne pour une gestion bancaire depuis un smartphone, certaines néo-banques séduisent également de par leur volonté d’impact positif sur la planète.
La transparence étant l’un des atouts clés de ces néo-banques, il n’est pas étonnant que l’éthique y soit davantage respectée que dans les banques traditionnelles. Changer de banque pour ne pas soutenir des entreprises polluantes, via son épargne, apparaît donc comme une bonne solution.
Parmi les néo-banques ayant un impact social et environnemental positif, on peut notamment citer Onlyonebank avec :
- sa carte bancaire recyclable ;
- la plantation d’un arbre à chaque préinscription ;
- le reversement d’une part des bénéfices à une association partenaire soutenant l’environnement ;
- et différents services encourageant une consommation éco-responsable, etc.
Une révolution de la bancarisation au service de l’environnement
La maturation des néo-banques s’améliorent de jour en jour. Si les premières du genre se sont concentrées sur le développement de technologies financières nouvelles, les start-ups se veulent toujours plus innovantes.
Effrayées par la concurrence, les banques traditionnelles se sont lancées à la suite des néo-banques en créant des banques en ligne et des banques mobiles, avec moins de souplesse et de rapidité que les start-ups disposant d’une plus grande liberté de manœuvre que les grands groupes. En se lançant dans l’éthique et dans des démarches ayant un impact social et environnemental positif, peut-être arriveront-elles à entraîner, à leur suite, les banques traditionnelles.
En donnant du sens à l’épargne des particuliers et des entreprises, les néo-banques peuvent transformer encore un peu plus le domaine de la bancarisation. L’objectif pour les néo-banques est de donner un impact positif aux transactions. Au-delà de la flexibilité et de la facilité, c’est une prise de conscience qu’elles peuvent déclencher auprès des particuliers et des entreprises avec des solutions nouvelles respectant l’environnement et le développement durable.
Avant de vous bancariser ou de changer de banque, intéressez-vous à ses engagements. Demandez-vous aussi si cette banque les respecte et s’ils ont à impact social et environnemental positif. Placer son argent à la banque n’est pas anodin et il existe aujourd’hui des solutions pour valoriser son épargne de manière positive pour la planète.