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Banques éthiques, pourquoi ça coince toujours ?

by Serena Zhou 08/02/2020
written by Serena Zhou 08/02/2020
Banques éthiques, pourquoi ça coince toujours ?

Investissements dans des mines de charbon, dans des constructions de pipelines menaçant tout un écosystème ou encore dans le nucléaire… Vous ne le saviez peut-être pas, mais votre banque peut financer des projets à l’encontre de vos convictions. Un déclic pour de nombreuses personnes qui souhaitent reprendre un contrôle sur leurs finances et déposer leur argent dans des structures où ce dernier serait réinjecté à bon escient. Un projet utopique ? Pas vraiment, la banque éthique a déjà été créée et cela même avant le séisme financier de 2008. Mais aujourd’hui ce modèle plein de valeurs apprend encore à marcher, sans cesse bousculé par un système bancaire rouillé l’étouffant tant dans sa structure interne que dans son fonctionnement immédiat. Il y a du retard. 

Au début du XXIème siècle, l’Europe est soulevée par une prise de conscience de certains citoyens qui réfléchissent à donner une nouvelle définition de que ce qu’est l’argent. Bien plus qu’un cratère social séparant le monde en deux avec d’un côté ceux qui détiennent les pouvoirs de la richesse et de l’autre ceux qui en subissent l’absence, l’argent peut être aussi le fluide vital à une société équitable. En 2001 née donc la Fédération européenne des finances et des banques éthiques et alternatives (FEBEA). Cette dernière va officialiser la définition d’une banque éthique, c’est-à-dire une banque ayant pour vocation à avoir un impact positif sur le plan économique, social et environnemental. Dans ce sens, elle se doit d’établir une relation banque/client fondée avant tout sur la transparence permettant ainsi à ses épargnants d’avoir une traçabilité de leur argent. Les actions de la fédération sont multiples : soutenir de bons échanges entre les réseaux nationaux et les praticiens de l’économie sociale, faire connaître ses membres auprès des institutions européennes, soutenir la création d’instruments bancaires et financiers éthiques…   

Un climat encore peu favorable pour la banque éthique 

En Europe, poussées par ces nouvelles démarches, de nombreuses institutions portant ces valeurs ont émergé. Parmi les plus en vogue, l’Italienne Banca Etica créée en 1999 qui compte aujourd’hui environ 40 0000 sociétaires ou encore  la Triodos Bank aux Pays-Bas et en Belgique. Pilier de ces structures en Europe, la Nef (Nouvelle Economie Fraternelle), coopérative financière française née en 1978, illustre parfaitement une confidentialité encore trop importante de ces institutions. En 2014, la Nef se voit attribuer le statut d’établissement de crédit spécialisé mais ne proposait toujours pas de comptes courants pour le grand public en 2018. En cause, une réelle difficulté pour ces établissements éthiques à obtenir un agrément pour exercer pleinement en tant que banque. Pourtant, les Français sont nombreux à vouloir un établissement de crédit avec plus de valeurs. La Nef agit dans ce sens en voulant financer uniquement des projets ayant une utilité écologique, sociale ou culturelle. Ainsi, en 2017, 387 projets ont été soutenus comme l’installation de centrales photovoltaïques. 

Pour ces organismes éthiques, devenir des solutions bancaires au quotidien est un long combat. Pourtant, on aurait pu espérer que le comportement exécrable des grands groupes bancaires lors de la crise de 2008 ainsi que la révélation de leurs investissements dans des projets franchement douteux auraient fait évoluer les choses dans le positif. Mais on observe un décalage général autour du système éthique. Regardez comment le 45e président des Etats-Unis parle de complot quand il s’agit du réchauffement climatique quand face à ses propos des études très sérieuses alarment du danger imminent du dérèglement de la planète qui doit urgemment être pris en compte. La logique spéculative tarde à laisser de la place à une banque plus engagée. 

Une diffusion interne de la culture éthique complexe pour les banques 

Pourtant, les banques ont conscience de la remise en question de leur moralité. Un impératif d’ailleurs à l’heure où leur popularité décline et que les agences en Europe ferment petit à petit. Cette timide mise en oeuvre s’explique par une diffusion interne compliquée d’une culture éthique au sein des banques plutôt habituées à une culture du profit, logique. L’agence de notation sociale et environnementale internationale Vigeo Eiris a étudié 52 banques dont 31 en Europe à propos de cette lacune éthique :« Dans notre panel, trois quarts des banques indiquent avoir intégré les risques liés à la responsabilité sociale dans leur contrôle interne, mais moins de 40 % ont mis en place des process solides pour gérer ces risques ». Dans les agences, le mot « éthique » n’est pas encore bien assimilé dans la dynamique de production classique. Cela-veut-dire que la RSE des banques, leur démarche de développement durable globale qui se doit d’intégrée des stratégies environnementales, sociales et humaines n’est pas vraiment intégrdans les activités de la banque. Un processus mal enclenché puisque peu diffusé au sein même des équipes en agence comme le souligne le rapport :  « Seul un tiers des banques ont mis en place des programmes formels de formation à la prévention de risques éthiques et clairement soutenu une culture interne de conduite responsable des affaires .»

La torpille de l’innovation bancaire ne doit pas oublier l’éthique 

Ce retard dans la mise en place d’une structuration plus éthique de la banque ne touche pas uniquement le secteur bancaire traditionnel. Alors qu’elles affichent fièrement leurs objectifs de clarté, de frais bancaires allégés et d’un solde davantage sous le contrôle de leurs clients, les start-up de la finance comme les néo-banques ont parfois du mal elles aussi à intégrer ces critères éthiques. Même si l’échelle de ces structures est moindre que les grands groupes bancaires, les difficultés sont là et résident le plus souvent dans leur stabilité  aléatoire.

Mais quand est-il pour les start-up stables au chiffre d’affaires tout à fait correct et  où il n’est vraiment question plus question de survie? Les banques en ligne et les néo-banques peinent souvent à être rentable en raison de leurs dépenses d’investissement et de marketing mais également à cause de revenus structurellement faibles. En France l’ACPR, L’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, institution rattaché à la Banque de France, a déclaré que le profit de ces banques 2.0 n’était pas encore au point: « Bien que leur clientèle soit en moyenne plus aisée et plus urbaine, celle-ci est encore plus jeune et compte davantage de clients inactifs et moins de clients en banque principale. Sauf quelques rares exceptions, ces nouveaux acteurs ne sont pas parvenus à dégager des résultats positifs en 2017. » La question éthique de ces nouvelles banques ne semble pas encore au premier plan. 

Pourtant, l’actualité pourrait bien faire changer les choses puisque des interrogations sur ces banques digitales commencent à agiter l’opinion. Exemple,  un rapport de 2015 du ministère de l’Économie et des finances français avait cité les comptes de Nickel comme de possibles moyens de financement du terrorisme. Il serait dommage de ne pas changer les choses tout de suite à l’heure où ces nouvelles banques ont encore de la marge pour modifier leur structure plutôt que de laisser la situation s’enliser dans des mécanismes difficilement changeables à l’image des banques classiques. 

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