Si les principes de bonne gestion dans le secteur de la bancarisation impliquent des démarches éthiques et solidaires, les banques sont aujourd’hui bien en retard dans le domaine. Qu’elles trouvent des failles dans les lois ou par simple cupidité, les banques investissent encore et toujours dans des secteurs à impact négatif sur l’environnement, la culture et la société. Pour améliorer la bonne gestion des banques et favoriser les investissements à impact positif, les gouvernements cherchent à instaurer de nouvelles réformes. Pourtant, malgré les accords de Paris de 2015, les banques ne se mettent pas à la transition écologique aussi rapidement qu’il le faudrait.
Le principe de fonctionnement d’une banque
Banques traditionnelles, banques en ligne et néo-banques sont des établissements financiers qui doivent recevoir un agrément pour pouvoir mener leurs activités. En France, les banques reçoivent cet agrément de la part de la Banque de France. Bien qu’elles utilisent une partie des fonds déposés pour divers investissements et prêts bancaires, toutes les banques doivent être en mesure de mettre à disposition des épargnants leur argent pour qu’ils puissent l’utiliser comme ils le souhaitent à tout moment.
Comment une banque gagne-t-elle de l’argent ?
Comme toute entreprise, une banque doit gagner de l’argent afin de payer ses collaborateurs, les loyers de ses agences réparties dans de nombreuses villes, etc. Pour cela, les banques investissent dans différents secteurs et font des prêts avec des intérêts. Elles ont donc besoin que ces activités soient rentables pour que la banque fonctionne et reste en bonne santé.
Les principes de bonne gestion d’une banque se basent donc sur l’utilisation de sommes d’argent qui ne lui appartiennent pas, sachant que ces sommes d’argent peuvent leur être réclamées à tout moment par les épargnants.
Pourtant, de nombreux scandales éclatent régulièrement quant au salaire très élevé des banquiers et à leur protection injuste contre les sanctions. D’autres soucis injustes sont également relevés comme :
- les bonus que se versent les dirigeants des banques sans prendre en compte les conjonctures de l’économie ;
- la manière dont les banques tirent avantage des périodes de resserrement du crédit ;
- la privatisation des gains vis-à-vis de la nationalisation des pertes, comme les plans de renflouement qui ont permis de mettre fin à la crise), etc.
Le secteur de la banque a-t-il changé depuis 2008 ?
La crise des subprimes de 2007, puis la crise financière de 2008 a ébranlé l’ensemble du secteur de la bancarisation et de l’économie dans le monde entier. Suite à un tel événement, les banques ont-elles pour autant changer ? Les principes de bonne gestion des banques sont-elles appliquées ?
Les résultats, plus de 10 ans plus tard, affirment que ce n’est en grande partie pas le cas. Depuis la crise financière de 2008, le secteur bancaire n’est ni devenu plus fiable, ni plus intègre, ni plus éthique.
Éthique et banque : un combo incompatible ?
L’honnêteté et l’éthique ne semblent toujours pas de mise dans le secteur de la bancarisation où faire abstraction de l’éthique et de la solidarité semble être une mauvaise habitude qui a du mal à passer. Les investissements massifs des banques dans les énergies fossiles ne sont pas le seul problème. Une enquête de 2012 menée au Royaume-Uni et aux États-Unis démontrent notamment que :
- ⅙ des employés des banques seraient prêt à commettre un petit délit d’initié pour récupérer 10 millions de dollars ;
- ¼ des employés des banques ont été témoins d’une faute professionnelle de la part d’un collaborateur ;
- ⅓ des employés des banques croient qu’il est essentiel de faire abstraction de l’éthique et de la loi pour réussir dans son métier.
Ces chiffres sont alarmants et démontrent bien l’esprit de toute-puissance de la trentaine de méga-banques qui dominent largement le secteur de la bancarisation. De plus, on note de gros soucis de bonne gestion avec des scandales concernant des millions de personnes avec, notamment, des manipulations de taux interbancaires (entre rémunération et taux d’intérêt des emprunts immobiliers) entre des banques situées sur 3 continents différents.
Ce sont donc notamment les pratiques du secteur de la bancarisation qui ont fait perdre aux banques la confiance de leurs clients, mais aussi le système de régulation et de supervision des banques et leurs activités.
Comment restaurer la confiance dans le système bancaire ?
Depuis 2008, la confiance dans le système bancaire a profondément été entachée. Les banques et les organismes financiers ont depuis œuvré à réduire les risques d’une prochaine crise en renforçant les marchés nationaux. Certains gouvernements ont mis en place de nouvelles réformes afin de mieux sécuriser le système économique du pays. Toutefois est-ce suffisant ?
Des principes de bonne gestion à revoir
Selon les économistes, tous les critères sont déjà rassemblés pour la prochaine crise économique, seul manque un élément déclencheur. Selon ces mêmes économistes, les réformes mises en place par le gouvernement ne résolvent pas les problèmes suivants :
- le laxisme dans la gestion des banques ;
- l’irresponsabilité des banques dans leurs prises de risques.
Pour restaurer la confiance des épargnants dans le système bancaire, un besoin important de transparence de l’utilisation des fonds est indispensable. La modélisation du risque doit également être améliorée, ainsi que les signaux-prix pour que les principes de bonne gestion de la banque soient plus fiables, plus honnêtes et plus éthiques.
Plusieurs initiatives ont été prises dans certains pays :
- pour réduire les menaces des banques « trop grosses pour faire faillite » ;
- avec des exigences de fonds propres et de liquidité plus contraignantes pour les banques, au travers d’une réglementation internationale ;
- avec la mise en place du programme « lanceurs d’alerte » de la SEC (Securities and Exchange Commission : un organisme américain de réglementation et de contrôle des marchés financiers) qui fournit des compensations financières et assure la protection des témoins de malversations acceptant de témoigner ;
- avec la séparation des différents types de banques dans certains pays pour limiter les phénomènes de contagion pouvant mener à une crise financière, etc.
La confiance des épargnants dans les banques est pourtant essentielle au bon fonctionnement du marché de la bancarisation, de l’économie et du secteur financier dans son ensemble. Pourquoi la confiance des clients est-elle aussi importante ? Parce que l’efficience des banques dépend directement de ses usagers. La responsabilité des banques est immense à notre époque où ils sont littéralement les gardiens de notre argent.
Pour retrouver cette confiance, il est donc primordial que les banques améliorent leur transparence envers leurs clients. Parmi les principes de bonne gestion de la banque, on peut noter également la nécessité :
- d’améliorer les opérations de communication et d’information des banques ;
- d’encourager les comportements responsables des banquiers ;
- de prévoir des solutions de recours pour les épargnants en cas d’abus de la part des banques.
Pour qu’un véritable sentiment de confiance s’installe à nouveau entre les banques et leurs clients, un état stable doit être retrouvé afin d’anticiper les crises financières et éviter qu’elles ne soient déclenchées.
De nouvelles banques plus éthiques
L’ampleur et la récurrence des scandales financiers démontrent que les modèles bancaires traditionnels sont inadaptés aux attentes et exigences des épargnants. De nouveaux modèles de banques apparaissent dans le secteur de la bancarisation, profitant des nouvelles technologies pour proposer des systèmes nouveaux : plus pratiques, plus transparents, plus éthiques.
Avec leur nouvelle approche de la bancarisation, les néo-banques séduisent par leurs offres éthiques et solidaires permettant de soutenir la transition énergétique. L’objectif des start-ups créant ces néo-banques consiste à répondre aux attentes et exigences des clients d’aujourd’hui. Pour cela, la transparence est généralement l’un des premiers principes de bonne gestion qu’elles mettent en place.
Avec des frais absents ou très bas, les néo-banques sont de véritables concurrentes pour les banques traditionnelles. Avec des cartes bancaires gratuites, des solutions de virement bancaire immédiat, des paiements gratuits dans toutes les devises, des possibilités de faire bénéficier des intérêts de son épargne à des organismes à impact positif pour l’environnement, la culture et la société.
Les néo-banques offrent ainsi de nombreux avantages aux particuliers et aux entreprises en termes d’éthique et de bonne gestion. Les néo-banques apportent :
- une expérience 100 % digitale ergonomique, très simple à utiliser et à prendre en main ;
- et une réponse immédiate et percutante face aux nouveaux besoins des clients.
Grands acteurs de la disruption économique, ces nouveaux systèmes de bancarisation sont un véritable élan d’espoir pour la mutation des établissements financiers tels que nous les connaissions jusqu’à maintenant.