Depuis plusieurs années déjà, de nouveaux acteurs viennent bousculer le secteur de la bancarisation. Les banques mobiles, les banques en lignes et les néo-banques sont ces nouveaux acteurs de la mutation d’un système bancaire historique vers un genre nouveau, répondant aux besoins des utilisateurs à l’heure de la mondialisation et des dispositifs sans frontière. Ainsi, banques mobiles, banques en ligne et néo-banques offrent des solutions à la fois pratiques, fiables et efficaces avec une gestion 100 % en ligne correspondant mieux aux exigences des nouvelles générations.
Qui sont les nouveaux acteurs de la bancarisation ?
Le secteur bancaire, en France, en Europe, et dans le monde entier, est en pleine mutation. Pour concurrencer un système bancaire traditionnel aux tarifs toujours plus chers, mais aussi pour répondre aux besoins d’une population de moins en moins sédentaire, recevant et effectuant des paiements depuis l’étranger, de nouveaux acteurs apparaissent depuis plusieurs années dans le secteur bancaire. Ces nouveaux acteurs correspondent à 3 dynamiques différentes. Il faut donc différencier :
- les banques mobiles ;
- des banques en ligne ;
- et des néo-banques.
Les banques mobiles
L’apparition des banques mobiles coïncide avec le développement de la mobilité des usagers. Le principe d’une banque mobile est de simplifier les offres bancaires proposées aux utilisateurs et de leur apporter une gestion simplifiée de leur argent. Une ouverture de compte se fait de manière quasi-instantanée, avec la possibilité de bénéficier d’une carte bancaire gratuite.
Une banque mobile est une banque digitale uniquement accessible depuis un smartphone. C’est d’ailleurs la principale différence entre une banque mobile et une néo-banque, puisque cette dernière est à la fois disponible sur un smartphone et sur un ordinateur.
Les banques en ligne
La principale différence entre une banque en ligne et une banque traditionnelle s’appuie sur le fait que ces dernières disposent d’agences physiques où la relation de l’utilisateur avec son banquier peut se faire en face à face. Une banque en ligne propose des solutions toute aussi complètes que les banques classiques. Elles cherchent, en effet, à se positionner comme les répliques modernes de ce système traditionnel. Les services proposés par une banque en ligne sont les mêmes que ceux proposés par des banques physiques. En effet, dans une banque en ligne, il est tout à fait possible :
- d’ouvrir un compte courant ou un livret d’épargne ;
- de souscrire à une assurance-vie ;
- de disposer d’un prêt ou d’un crédit, etc.
Une banque à distance n’est pas un synonyme de banque en ligne. Une banque à distance correspond au service dématérialisé d’une banque traditionnelle. Ainsi, les tarifs pratiqués par une banque à distance sont les mêmes que ceux d’une banque physique.
Si les banques en ligne séduisent principalement les jeunes pour le moment, elles sont une solution fiable et efficace pour toute personne cherchant une autonomie complète la gestion de son argent et n’éprouvant aucun problème avec une relation à distance avec son conseiller. Les moyens de contact avec une banque en ligne sont divers et variés :
- mail ;
- téléphone ;
- chat ;
- visioconférence ;
- réseaux sociaux, etc.
Les points forts d’une banque en ligne par rapport à une banque traditionnelle sont la gratuité de la carte bancaire. Leur sécurité est élevée, tout comme leur solidité financière, s’agissant de filiales des banques traditionnelles.
Les néo-banques
Enfin, parmi les nouveaux acteurs de la bancarisation, les néo-banques fonctionnent un peu différemment. En effet, ces nouvelles banques ne sont liées à aucun actionnaire bancaire (contrairement aux banques mobiles et banques en ligne) et favorisent :
- l’expérience digitale des utilisateurs ;
- la disruption économique ;
- et une réponse immédiate et percutante face aux attentes clients.
Ainsi, une néo-banque cherche à bouleverser les bases du système bancaire traditionnel en développant une stratégie inédite leur permettant de répondre au plus près des besoins d’aujourd’hui. L’ergonomie de l’interface digitale et sa simplicité d’utilisation sont primordiales à son bon fonctionnement.
Aujourd’hui, les néo-banques sont les nouveaux acteurs de la bancarisation qui cherchent à répondre le plus efficacement et le plus immédiatement possible aux attentes clients. Ces systèmes bancaires sont en constante évolution et prennent en compte les retours d’expérience de leurs clients pour améliorer leur mode de fonctionnement.
Les banques traditionnelles en concurrence avec de nouveaux acteurs
La souplesse des banques mobiles, des banques en ligne et des néo-banques vient concurrencer, sans grande difficulté, le système de fonctionnement des banques traditionnelles. Ces nouvelles banques offrent une gestion 100 % en ligne, sans pour autant abandonner les utilisateurs. Un service client, par chat ou par téléphone, au minimum, est toujours proposé. Ce service client est d’ailleurs accessible partout dans le monde, sans besoin pour l’utilisateur de se rendre dans la banque de sa ville, auprès de son conseiller.
Ces banques digitales 100 % en ligne, contrairement aux banques traditionnelles, ne disposent pas de bureau dans chaque ville du territoire français. Ces nouveaux acteurs de la bancarisation peuvent ainsi proposer des tarifs très concurrentiels avec de nombreux avantages pour les utilisateurs comme des cartes bancaires gratuites notamment.
Quelle pérennité pour les banques digitales ?
En prônant la gratuité ou la quasi-gratuité de leurs services, les banques mobiles, les banques en ligne et les néo-banques sont en mesure de mener de fortes offensives commerciales. La pérennité des nouveaux acteurs de la bancarisation repose principalement sur leur capacité à rentabiliser leur activité.
En effet, si les banques mobiles et les banques en ligne peuvent s’appuyer sur le soutien financier de grands groupes, les néo-banques doivent, quant à elles, trouver des moyens pour s’autofinancer de manière autonome. Un objectif réalisable quand on voit les capacités d’adaptation aux besoins réels des utilisateurs de la part des néo-banques, par rapport aux systèmes bancaires traditionnels.
Quelle fiabilité pour les banques digitales ?
Les banques digitales font face à la méfiance des usagers habitués aux banques traditionnelles. Leur fiabilité est donc questionnée. Peut-on faire confiance aux banques digitales avec son argent ? Ses nouveaux acteurs peuvent-ils être aussi fiables que des banques physiques en place depuis des décennies ?
La réponse à cette question a été donnée en 2017 par Geoffroy Goffinet travaillant à l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution, adossée à la Banque de France) : « Tous les acteurs bancaires ou proposant des services de paiement doivent forcément obtenir un agrément des autorités. Un établissement de crédit doit notamment recevoir une autorisation de la Banque centrale européenne. Le client bénéficie alors de la garantie de dépôts à hauteur de 100 000 € par banque où il détient des comptes […] À partir du moment où le mot “banque” figure dans le nom d’un établissement, cela signifie qu’il a le statut bancaire, la protection et les garanties qui vont avec. »
Une banque mobile, une banque en ligne et une néo-banque, tout comme une banque traditionnelle, doivent obtenir un agrément de la part des autorités afin de pouvoir exister. Des vérifications régulières sont d’ailleurs menées par l’APCR pour vérifier le respect de l’obligation de cantonnement des fonds par les banques dans un compte ouvert auprès d’une banque afin de s’assurer qu’elles soient en mesure de rendre l’argent déposé aux utilisateurs en cas de faillite.
Un système de bancarisation moderne moins cher ?
Un système de bancarisation moins cher semble utopique dans un monde où les frais, notamment bancaires, augmentent tous les ans. Toutefois, c’est ce que promettent les nouveaux acteurs de la bancarisation. Ces nouvelles banques sont-elles véritablement moins chères ou faut-il prévoir des coûts cachés ?
Le comparateur de frais bancaires du gouvernement
Afin de répondre à ce questionnement des utilisateurs, le gouvernement a mis en place, dès février 2016, un comparateur des frais bancaires. L’objectif d’une telle action consiste à encourager la concurrence entre les banques traditionnelles et les nouveaux acteurs de la bancarisation afin de soutenir les mutations des systèmes financiers en place depuis des décennies.
Ce comparateur de frais bancaires mis en place par le gouvernement permet de vérifier en toute simplicité que les opérations courantes sont effectivement moins chères auprès des banques digitales que des banques traditionnelles. Tout simplement parce qu’une banque digitale ne ponctionne aucun frais concernant la seule tenue d’un compte, contrairement aux banques traditionnelles.
Concernant les cartes de paiement à débit immédiat, la conclusion est la même. Dans une banque classique, ce service est payant. Auprès d’une banque digitale, il est la plupart du temps gratuit.
La réaction des banques traditionnelles
En réponse au développement des nouveaux acteurs de la bancarisation, les banques traditionnelles essaient de réagir pour proposer des offres similaires et ne pas perdre leurs clients. Cette stratégie d’omniprésence des banques traditionnelles portera-t-elle ses fruits ? Ces banques historiques sont-elles en mesure de s’adapter à un monde en constante mutation où des start-ups apparaissent chaque jour pour proposer des solutions innovantes au plus près des besoins des utilisateurs ? L’avenir nous le dira. Mais, pour le moment, elles ont un véritable retard à rattraper pour être à la hauteur des offres des banques mobiles, des banques en ligne et des néo-banques.